Le Projet existe depuis un peu plus d'un an. Il y a 5 volontaires : aux « anciennes », Belinda et Ingrid, se sont joints en janvier Tom, juriste, Emma et Nancy (recrutées lors de la formation qui a eu lieu en décembre 2013), qui ont remplacé Sabine et Tracy.

En janvier a eu lieu la première réunion annuelle entre les volontaires et les membres du Comité Directeur. Ce fut l'occasion de faire le point, de tirer des leçons sur les expériences passées, et surtout de prendre en commun des décisions concernant les futures étapes du Projet. En effet, si le Projet n'a pas encore mené d'actions « officielles », le groupe s'y emploie et espère aboutir bientôt.

De nombreux contacts ont été pris :

- Avec la société civile : 13 réunions, 3 rencontres avec des ONG internationales;

- Avec des défenseur.e.s des droits de l'Homme: 2 ateliers sur la protection des défenseurs, 1 groupe de travail;

- Avec 2 ambassades;

- Avec les autorités gouvernementales (mais sans succès à ce jour).

En outre les volontaires ont participé à une conférence de trois jours sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme au Kenya. Sur ce même thème PBI Royaume-Uni a réalisé une vidéo (en anglais bien sûr). La Directrice de PBI Royaume-Uni, Susi Bascon, a d'ailleurs rendu visite au projet en janvier.

Toute l'équipe se mobilise en ce moment pour mettre la dernière main à la première publication réalisée par le Projet : on trouvera dans ce document des informations sur les objectifs du Projet, sur les leçons apprises durant cette première année, sur la situation des défenseurs des droits humains, leurs défis et les risques qu'ils encourent, et sur les projets de l'équipe pour leur porter assistance. Ce document, réalisé à l'intention des Groupes nationaux (dont PBI France), devrait paraître bientôt.

Quelques informations sur la situation des droits humains au Kenya :

- Le Kenya occupe un rang peu enviable dans l'Index sur l'application de la loi 2014 publié récemment par le World Justice Project : 86e, et même 93e à l'indice de corruption;

- La situation des défenseurs des droits de l'Homme y est préoccupante : plusieurs d'entre eux ont récemment subi des menaces, des tentatives d'intimidation, certains ont même subi des violences ou ont été arrêtés;

- La communauté LGBTI s'inquiète des menées de certains activistes qui poussent le gouvernement Kényan à durcir la loi contre les homosexuels, sur le modèle de la loi adoptée le 24 février 2014 par l'Ouganda, où les peines encourues par les homosexuels peuvent aller jusqu'à la prison à vie...

- La situation sécuritaire globale n'est pas bonne. La police n'hésite pas à abattre sans sommation des suspects (20 tués en 4 jours en mars). Les actes terroristes se multiplient dans la région de Mombasa et près de la frontière avec la Somalie.