En juillet 2018 auront lieu les prochaines élections générales au Mexique. En 2012, le Président Enrique Peña Nieto était présenté comme le candidat capable de réduire l’insécurité, mais force est de constater que bien au contraire, six ans plus tard, le Mexique subit une véritable crise des droits humains. L’indignation suscitée au Mexique et à l’international par la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa a permis d’ouvrir la boîte de Pandore et d’exposer d’autres cas emblématiques de cette crise.

La construction de la paix menacée par les assassinats de défenseurs des droits humains et leaders sociaux

Dans un contexte de démobilisation de la guérilla des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et de mise en application de l'accord final de paix, les assassinats de défenseurs des droits humains et leaders sociaux continuent en Colombie.

Suite à la mobilisation de la population (principalement des professeurs) de Oaxaca concernant des réformes éducatives, de violents affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces de police le 19 juin. Le bilan est lourd : 8 exécutions extra-judiciaires, 25 arrestations arbitraires et une trentaine de blessés. PBI demande, entre autres, au gouvernement de respecter le droit de manifester.

Le père Alberto Franco est membre de l’ONG de droits de l’Homme Commission Inter-ecclésiale Justice et Paix (CIJP), accompagnée par PBI depuis 1994. Le travail de la Commission se centre sur l’accompagnement intégral et les processus communautaires dans les communautés et organisations afro descendantes, métisses et autochtones qui affirment leur droits de manière non-violente dans les zones affectés par le conflit armé et dans les zones où les droits humains et environnementaux sont constamment bafoués, face à l’implantation de mégaprojets économiques.

L’objectif de cette Alerte est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire de la journaliste indépendante Dina Meza, accompagnée par les Brigades de Paix Internationales (PBI) depuis mai 2014. PBI est préoccupé par l’augmentation des incidents de sécurité rapportés le mois dernier en raison de son travail de journaliste et de ses activités de femme défenseure des droits humains.

Lorsque l’on parle de la situation des droits humains au Mexique en 2014, la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa vient tout de suite en tête, cas emblématique de la violence, de la corruption et de l’impunité endémique qui règne au Mexique.

13 octobre 2014

Madame la Baronne Catherine Ashton,
Haute-représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité

Madame Federica Mogherini,
Désignée comme Haute-représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité

 

Madame la Baronne Ashton,

Madame Mogherini,

Lors d'une grève nationale, des membres de la Coordination paysanne centrale Chortí Nuevo Día (CCCND), basée à Camotán dans le département de Chiquimula et accompagnée par PBI, ont participé les 17 et 18 septembre dernier à une manifestation pacifique. Le matin du 18 septembre, PBI a été témoin du dispersement de cette manifestation par la violence. 200 policiers  sont rentrés dans la foule à l'aide d'armes à feu, de gaz lacrymogènes, de pierres et de bâtons.

Tuerie

Le 26 septembre dernier, plusieurs fusillades de la police contre des étudiants a provoqué la mort de six personnes et blessé une trentaine. A ce jour, 43 autres étudiants sont toujours portés disparus.

Un flou demeure encore sur les causes de cette tuerie, les circonstances exactes du drame et le sort des disparus. La police et des bandes criminelles seraient responsables.

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