PBI a commencé à travailler au Mexique avec le Service International pour la Paix (SIPAZ) en 1994, alors que la société civile mexicaine demandait une présence internationale au Chiapas après le soulèvement zapatiste. La présence de PBI au Mexique s’inscrivait dans la continuité du travail déjà réalisé en Amérique centrale. A la suite des missions exploratoires, PBI décida officiellement de s’établir à Mexico et dans l’Etat de Guerrero, qui avait vu de graves violations des droits humains, la fragmentation de son tissu social et la désarticulation de la société civile notamment à cause d’une forte répression et de la faible présence d’organisations internationales. En 2001, une équipe permanente de volontaires s’établit à Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, laquelle est transférée en 2008 à Oaxaca pour couvrir ainsi les deux Etats. En 2012, une nouvelle mission exploratoire est réalisée dans six Etats de la République et PBI ouvre en août 2013 une équipe régionale au nord du pays afin d’accompagner les défenseur.e.s des Etats de Chihuahua et Coahuila, où les problématiques régionales en matière de droits humains reflètent les problématiques nationales.

La violence généralisée au Mexique causée par la militarisation du pays mise en oeuvre pour lutter contre le narcotrafic et le crime organisé a eu de graves conséquences sur la société civile mexicaine et le travail de défense et promotion des droits humains. Les risques et l’insécurité continuent d’être le pain quotidien des défenseur.e.s des droits humains qui sont victimes de menaces, d’harcèlement,  de l’usage arbitraire du système pénal dans le but de les criminaliser, d’assassinats et de disparitions.

2017 a été l’année la plus violente au Mexique et de graves violations des droits humains continuent d’être commises. Selon Front Line Defenders, 15 défenseur.e.s ont été assassiné.e.s au Mexique en 2017. La disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, l'espionnage par le gouvernement d’ONG et de journalistes, ou encore les exécutions, tortures et disparitions dans l’Etat de Coahuila rapportées par plusieurs organisations mexicaines et la FIDH dans une communication à la Cour Pénale Internationale sont des exemples emblématiques de cette violence généralisée.

 

Pour plus d'information sur PBI Mexique consultez la page internet (disponible en espagnol et en anglais), Facebook et Twitter du programme et découvrez les actualités liées à ce programme.

 

Objectifs

PBI Mexique travaille selon 4 axes de travail :

- L’accompagnement protecteur physique pour apporter protection et soutien moral aux défenseur.e.s en danger et montrer sur le terrain la préoccupation de la communauté internationale et son soutien à l’élaboration d’initiatives locales de paix. 

- La collecte d’informations et l’analyse de ces dernières pour transmettre un panorama objectif de la situation via l’élaboration de rapports et de publications. 

- Le dialogue permanent avec les autorités locales et internationales pour partager nos préoccupations et renforcer notre réseau d’appui. 

- Le renforcement des capacités des défenseur.e .s des droits humains en sécurité et plaidoyer à travers des formations et ateliers.

Voir la rubrique Nos actions pour plus d'information.

Fonctionnement

PBI Mexique est composé d'un bureau de coordination à Mexico, et de deux équipes de cinq volontaires internationaux, respectivement basées dans les villes de Chihuahua et de Oaxaca. PBI Mexique réalise ses activités d’accompagnement dans les Etats de Chihuahua, Coahuila, Guerrero, Oaxaca et dans la capitale fédérale, Mexico.

Organisations et personnes accompagnées

Père Alejandro Solalinde Guerra et le personnel de l’Auberge de migrant.e.s « Hermanos en el Camino »

Le Père Alejandro Solalinde Guerra et l'équipe de l'auberge de Migrants "Hermanos en el Camino" d'Ixtepec, dans l'Etat de Oaxaca, offrent aux migrant.e.s une aide humanitaire ainsi qu'une assistance juridique. La population migrante est très vulnérable au Mexique : elle est victime d'enlèvements contre rançon, de tortures et de disparitions perpétrées par le crime organisé avec la participation et/ou l'acceptation des forces de police et militaires, comme ce fut le cas pour le Massacre de San Fernando dans l'Etat de Tamaulipas. Le Père Solalinde -lauréat du Prix National des droits humains en 2012 -, son équipe et toutes les auberges de migrant.e.s sont victimes de nombreuses attaques, de diffamation et de menaces de mort en raison de leur travail. Le 23 avril 2010, la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH), reconnaissant la situation de danger dans laquelle se trouve le Père Solalinde, lui a attribué des mesures de protection.

Comité Cerezo

Le Comité Cerezo a été créé pour demander la libération des frères Cerezo après leur emprisonnement abusif. Aujourd’hui le Comité promeut la libération des prisonniers et prisonnières politiques, d’opinions ou des opposantes et opposants politiques au Mexique. Le Comité réalise également un travail de veille et de formation à la documentation sur la situation des droits humains. Alors que les frères Alejandro, Héctor et Antonio Cerezo Contreras sont emprisonnés, et que la fratrie engage des activités pour exiger leur libération, Francisco et Emiliana sont victimes de harcèlement et de menaces. La Ligue Mexicaine de Défense des Droits Humains (Limeddh) demande alors à PBI d’accompagner Emiliana, Francisco et Alejandro Cerezo Contreras dans leurs démarches et déplacement. Grâce au travail du Comité Cerezo et d’autres organisations de la société civile alliées, Alejandro Cerezo a été exonéré de toute charge et libéré en 2005. Héctor et Antonio ont été libérés après avoir purgé leur peine le 16 février 2009. PBI accompagne Emiliana, Francisco et Alejandro Cerezo Contreras, membres du Comité Cerezo, depuis février 2002.

Comité de défense intégrale des droits humains Gobixha A.C. - Código-DH

Código-DH est une organisation de la société civile qui propose un accompagnement juridique et médico-psychologique aux victimes de violations des droits humains, et des ateliers de sensibilisation destinés à former des promoteurs locaux des droits humains et à sensibiliser les autorités locales dans l’Etat de Oaxaca. Créé en janvier 2011, à la dissolution du Comité de Libération du 25 novembre accompagné par PBI depuis 2009, le Comité promeut l'accès à la justice et lutte contre l'impunité. Bien que bénéficiaires de mesures de protection de la CIDH depuis juillet 2007, les membres de Código-DH sont menacés notamment à cause de l’accompagnement des communautés de San Dionisio del Mar et d’Alvaro Obregon dans l’isthme de Tehuantepec pour le respect de leur droit à la consultation préalable, libre et éclairée dans le cadre de la mise en place d’un parc éolien sur leur territoire.

PBI France a reçu la coordinatrice du département juridique de Código-DH, Alba Cruz, pour une tournée de plaidoyer et sensibilisation en France en 2013.

Tita Radilla

Tita Radilla est la vice-présidente de l’Association des familles de détenu.e.s-disparu.e.s et victimes de violations des droits humains au Mexique (AFADEM), fondée en 1978 à Atoyac de Alvarez, dans l’Etat de Guerrero. Elle est la fille de Rosendo Radilla Pacheco, leader social disparu après avoir été détenu à un barrage militaire en août 1974. La disparition forcée de Rosendo Radilla est un cas emblématique de violation des droits humains pour lequel le Mexique a été condamné par la Cour interaméricaine des droits humains dans une sentence du 15 décembre 2009. Cette condamnation a représenté pour la société civile mexicaine et pour la famille Radilla un triomphe. A cause de leur longue lutte en faveur de la vérité, la justice et la récupération des corps de Rosendo Radilla Pacheco et de centaines de personnes disparues de manière forcée dans la région, Tita Radilla et les membres de l’AFADEM sont victimes de diffamation et d’intimidations. PBI Mexique accompagne Tita Radilla depuis 2003.

Centre des droits humains de la montagne Tlachinollan

Créé en 1994, ce centre défend les droits fondamentaux collectifs et individuels des communautés autochtones de l’Etat de Guerrero, dans les régions de la montagne Tlachinollan et de Costa Chica. Cette région, extrêmement marginalisée, est l'une des plus pauvres du pays. Les défenseur.e.s qui travaillent à la protection et au respect des droits des populations autochtones dans l’Etat de Guerrero sont régulièrement menacés et la cible d’attaques. En 2009, la CIDH a attribué des mesures de protection urgentes à plus d’une centaine de défenseur.e.s, y compris le personnel du Centre Tlachinollan en raison des menaces, du harcèlement et des agressions dont ils et elles étaient victimes. Un cas emblématique porté par Tlachinollan est celui de Valentina Rosendo Cantu et Inés Fernandez Ortega, deux défenseures autochtones violées par des membres de l’armée en 2002, affaire pour laquelle le Mexique a été condamné par la Cour Interaméricaine des Droits Humains en mai 2010, qui a ordonné, entre autres mesures, l’amélioration des procédures d’enquête pour viol et la fin du renvoi des affaires de violations des droits humains perpétrées par des soldats à une juridiction militaire, permettant ainsi une meilleure lutte de l’impunité. PBI Mexique accompagne le Centre Tlachinollan depuis 2003.

Services pour une éducation alternative - EDUCA

EDUCA est une organisation non gouvernementale fondée en 1994 et basée à Oaxaca. Elle souhaite impulser la démocratie, la justice, l’équité, la participation sociale et le développement pour permettre l'amélioration de la qualité de vie des secteurs marginalisés de la population de Oaxaca. EDUCA accompagne des organisations et communautés autochtones afin de favoriser l’éducation citoyenne, former les autorités autochtones, promouvoir des projets de développement local, et défendre leurs droits, notamment le droit à la consultation préalable, libre et éclairée face à l’imposition de mégaprojets d’extraction sur leurs territoires. PBI accompagne EDUCA depuis août 2013

Organisation Famille Pasta de Conchos

L’organisation Famille Pasta de Conchos travaille depuis 2006 dans la zone charbonnière de l’Etat de Coahuila, pour exiger la remontée des corps des 65 mineurs qui se sont retrouvés coincés dans la mine Pasta de Conchos à la suite d’un accident, et la mise en place de meilleures conditions de sécurité pour les mineurs de la zone. Les membres de l'organisation et notamment la directrice Cristina Auerbach sont victimes d'agressions, de diffamation, de détentions arbitraires, de menaces et de surveillance vigilance dans cette zone particulièrement isolée. A la suite d’une forte escalade du risque encouru par Cristina Auerbach et d’une campagne de diffamation à son encontre en mars 2016, PBI a émis un communiqué public afin d’alerter les trois niveaux du pouvoir politique national de sa profonde préoccupation pour la situation. Après l’activation par PBI de son système de réponse urgente, l’organisation internationale Front Line Defenders a pris position et publié une action urgente. Fin 2016, Cristina Auerbach et Esmeralda Saldaña ont réalisé une grande tournée de plaidoyer en Europe avec PBI.

Centre des droits humains Juan Gerardi

Organisation créée en 1999 à Torreon, dans la région de la Lagune, au sud de l’Etat de Coahuila, le Centre Juan Gerardi cherche à promouvoir les initiatives locales de personnes ou d’organisations de base pour les rendre actrices de la transformation de leur quotidien. Ces initiatives sont ancrées dans le respect de l’autre et la promotion de la paix et la justice. Le travail du Centre Juan Gerardi se concentre sur deux thématiques : l’accueil des migrant.e.s avec le centre d'accueil de jour « Jesus Torres »  créé en 2011 et la documentation des violations dont cette population est victime au cours de sa traversée du pays vers les Etats-Unis, et l’accompagnement d’un collectif de familles de disparu.e.s dans l’Etat de Coahuila (aujourd’hui dénommé Forces unies pour nos disparu.e.s au Mexique - FUNDEM). Le Centre organise également des formations aux droits humains avec les jeunes de la communauté. A cause de leur travail de documentation des violations des droits humains et d’accompagnement des familles de disparu.e.s, les membres du centre ont fait l’objet de plusieurs attaques, notamment le raid des bureaux de l'organisation par des forces de sécurité en 2012, le vol de documents sensibles en 2013, ou encore du harcèlement. PBI accompagne le Centre Juan Gerardi, et par extension FUNDEM, depuis février 2014.

PBI France a reçu Diana Iris Garcia, membre de FUNDEM dont le fils a disparu dans l’Etat de Coahuila, pour une tournée de plaidoyer et sensibilisation en France en 2016.

Centre diocésain pour les droits humains « Fray Juan de Larios »

Le Centre Fray Juan de Larios, situé dans la ville de Saltillo, capitale de l’Etat de Coahuila, a été créé en 2002 par l’évêque et activiste Raul Vera. Le centre accompagne depuis 2009 le collectif des familles des disparu.e.s qui a pris le nom de Forces unies pour nos disparu.e.s dans l’Etat de Coahuila – Mexique (FUNDEM). Le processus de soutien intégral (accompagnement juridique et psychosocial) du Centre Fray Juan de Larios a permis aux familles de disparu.e.s de trouver les moyens de continuer leur lutte et leurs recherches, de dialoguer avec les autorités étatiques et fédérales et d'exiger que ces dernières répondent à leurs demandes. Le centre Fray Juan de Larios a également travaillé avec l’auberge de migrant.e.s « Casa del Migrante Saltillo » pour la revendication des droits des personnes migrantes au cours de leur traversée du pays dans l’espoir d’arriver aux Etats-Unis. En raison du risque encouru par les familles des disparu.e.s et les membres du centre qui les accompagnent dans leur quête de justice et de vérité, PBI accompagne le Centre Fray Juan de Larios depuis février 2014.

PBI France a accueilli en tournée de plaidoyer et sensibilisation successivement Blanca Martinez en 2012 et Alma Garcia en 213 pour faire connaitre la situation qu'affrontent les défenseur.e.s et familles de disparu.e.s dans leur quête de justice, vérité et réparation.

Auberge de migrant.e.s et organisation des droits humains “Casa del Migrante Saltillo”

L’auberge Casa del Migrante Saltillo, gérée par l’association Frontière avec justice, située dans la capitale de l’Etat de Coahuila offre une aide humanitaire (logement, alimentation, accès aux soins, médicaments et appui psychologique) et un accompagnement juridique aux migrant.e.s. La Casa del Migrante Saltillo est une auberge particulière au Mexique, car en plus de fournir une aide humanitaire essentielle aux migrant.e.s qui ont parfois quitté leur pays depuis plusieurs mois, les membres de cette organisation œuvrent à la défense des droits des migrant.e.s, via la documentation des kidnappings, extorsions, abus et agressions dont cette population est victime lors de sa traversée du Mexique. Cette documentation permet à l’équipe juridique de l’auberge de déposer des plaintes devant les autorités et de demander justice pour les agressions subies. A cause de leur travail, les membres de la Casa del Migrante Saltillo ont été victimes de harcèlement, de surveillance, et de menaces. PBI Mexique les accompagne depuis 2014.

PBI France a reçu Juan José Villagómez, coordinateur de projets de l’auberge en novembre 2015, pour une tournée de plaidoyer et sensibilisation en France.

Centre des droits humains Paso del Norte

Le Centre des droits humains Paso del Norte a été créé en 2001 à Ciudad Juárez par le prêtre Oscar Enriquez Pérez pour défendre les droits humains des habitantes et habitants de la région devant faire face à l’augmentation de la violence et aux politiques sécuritaires répressives. A cette époque, la société civile dénonçait le contexte d’extrême violence, caractérisé par des féminicides, des exécutions et disparitions constantes, la corruption des forces de sécurité et un climat d’impunité totale. La stratégie du Centre Paso del Norte est d’accompagner les victimes de violations des droits humains et leurs familles juridiquement, mais aussi de faire prendre conscience à la communauté de ses droits civils. Le Centre est spécialisé dans les cas de torture et de disparition forcée, alliant défense juridique, attention psychosociale et plaidoyer politique. En plus de ce travail, les membres du Centre Paso del Norte sont amenés à réaliser des ateliers de formations auprès des autorités, institutions ou d’autres organisations de la société civile. En raison de son travail de défense des droits humains, le Centre Paso del Norte a été la cible de menaces, de harcèlement et de surveillance de la part des autorités fédérales et étatiques. La police fédérale a notamment effectué un raid dans ses bureaux en juin 2011. En raison de son travail sur des affaires très sensibles impliquant des forces de sécurité, cette organisation fait face à de nombreux dangers et représailles. Ce centre a été la première organisation accompagnée par PBI dans le nord du pays, dès 2013.

Centre régional des droits humains José Maria Morelos y Pavón

Le Centre régional des droits humains José Maria Morelos y Pavon est une organisation basée à Chilapa de Comonfort, dans l’Etat de Guerrero. Elle propose des formations ainsi qu’une assistance juridique sur les questions de droits humains, droit à la terre et affaires familiales dans une région montagneuse qui regroupe cinq municipalités dont la population est à 90% nahuatl. La situation de profonde insécurité dans la région – caractérisée par des affrontements armés, des exécutions arbitraires et des disparitions qui entraînent des déplacements forcés de populations –  d’une part, et la nature même du travail réalisé par le Centre Morelos y Pavón qui accompagne les familles de disparu.e.s et les communautés victimes de déplacement forcé d’autre part, font encourir à ses membres de sérieux risques comme le harcèlement, les menaces et la surveillance. En plus d’affronter les acteurs criminels, les membres du Centre Morelos y Pavón doivent également faire face à l’indifférence, la complicité ou parfois l’hostilité des forces de sécurité, qui sont parfois impliquées directement dans la disparition ou l’exécution arbitraire d’un individu.

Consortium pour le dialogue parlementaire et l’équité Oaxaca - Consortium Oaxaca

Consortium Oaxaca est une organisation féministe qui promeut le respect et l’exercice des droits des femmes, la parité femmes-hommes et la participation des femmes aux prises de décision politique. Elle a été créée a Oaxaca en 2003 et a pour objectif d’influencer les lois et politiques publiques pour la reconnaissance des droits des femmes, promouvoir l’articulation des différents réseaux et groupements de citoyens, et l’empowerment des femmes afin de construire une société participative pour la démocratie, la justice et l’inclusion sociale. Les attaques contre les femmes défenseures ont augmenté de 300% dans l’Etat de Oaxaca depuis 2012 et les cas portés par cette organisation l'exposent à des risques permanents. Pour cette raison, PBI accompagne le Consortium depuis 2016. En plus de visibiliser le travail mené par les activistes du Consortium auprès de la communauté internationale, et de diminuer les risques et incidents de sécurité dont elles pourraient être victimes, l’accompagnement protecteur de PBI a également pour objectif de renforcer les capacités en matière de sécurité des femmes défenseures de l'organisation et d’autres organisations de femmes dans l’Etat.  

Alliance Sierra Madre - ASMAC

L'Alliance Sierra Madre est une organisation non gouvernementale qui travaille avec les communautés Odami et Raramuri de la Sierra Tarahumara, dans l’Etat de Chihuahua. L’équipe interdisciplinaire et pluriethnique travaille dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie des communautés autochtones souffrant d’une grande marginalisation économique, sociale et politique. L'ASMAC a ainsi trois programmes principaux : la défense des droits des peuples autochtones, la conservation bioculturelle et le bien-être communautaire. Les avocates et avocats de l'ASMAC conseillent notamment les communautés de Coloradas de la Virgen et Choréachi pour lutter contre la spoliation de leurs terres, la déforestation illégale et l’exploration minière. Pour ce travail en particulier, les membres de l'ASMAC et les représentantes et représentants des communautés autochtones sont victimes de menaces, d’agressions, de déplacement forcé, ou encore d’assassinats, comme ce fut le cas pour Isidro Baldenegro de Coloradas de la Virgen le 16 janvier 2017 et Juan Ontiveros de Choréachi le 1er février 2017. PBI accompagne ponctuellement l'ASMAC depuis 2014 et anime des ateliers de renforcement de capacités en matière de sécurité pour ses membres.

 

Pagetop quotes: 

Puisque PBI est une organisation internationale, soutenue dans d'autres pays, nous pensons qu'il est difficile pour le gouvernement mexicain de porter atteinte à notre intégrité sans avoir à le payer chèrement auprès de la communauté internationale, qui veille au respect des droits humains, Emiliana Cerezo Contreras