Dans un contexte de débats intenses et de manifestations au Mexique au sujet de la création d’une Garde nationale pour assurer la sécurité publique, la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) a publié le 28 novembre 2018 sa décision dans le cas Alvarado, un cas emblématique de disparitions forcées causées par le contexte de militarisation. Les disparitions avaient eu lieu en 2009 dans l’État de Chihuahua, au Nord du Mexique.

Le mois de janvier 2019 a marqué un triste anniversaire : celui des assassinats de deux leaders rarámuri de la Sierra Tarahumara, dans le Nord du Mexique. Isidro Baldenegro López, assassiné le 15 janvier 2017, était défenseur de l’environnement et luttait en particulier contre l’abattage illégal d’arbres dans la commune de Guadalupe y Calvo. Son travail était reconnu de longue date et soutenu par de nombreuses organisations internationales. Il avait notamment reçu le prix Goldman en 2005.

Le 1er juin 2018, plus de seize ans après les faits, un tribunal de district a finalement rendu un verdict dans l'affaire Valentina Rosendo Cantú. Les officiers militaires Nemesio Sierra García et Armando Pérez Abarca ont tous les deux étés condamnés à dix-neuf ans de prison pour viol et torture. Depuis 2014, grâce à des cas comme celui-ci, les crimes commis par les militaires contre des civils ne sont plus traités par les tribunaux militaires mais par les tribunaux civils.

En juillet 2018 auront lieu les prochaines élections générales au Mexique. En 2012, le Président Enrique Peña Nieto était présenté comme le candidat capable de réduire l’insécurité, mais force est de constater que bien au contraire, six ans plus tard, le Mexique subit une véritable crise des droits humains. L’indignation suscitée au Mexique et à l’international par la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa a permis d’ouvrir la boîte de Pandore et d’exposer d’autres cas emblématiques de cette crise.

Reinaldo Villalba est membre du Collectif d’Avocats José Alvear Restrepo (CCAJAR), une organisation reconnue au niveau national et international qui défend depuis plus de 35 ans les droits humains et lutte contre l'impunité en Colombie.

A l’occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, PBI souligne les défis auxquels les victimes de disparitions forcées doivent faire face et célèbre leur combat en faveur de la justice.

Diana Iris García fait partie du FUUNDEC (Forces Unies pour nos disparus à Coahuila), collectif qui regroupe des familles de disparus dans l'Etat de Coahuila, au Nord du Mexique. Ce collectif a été fondé en 2009, en réponse à l’incapacité des autorités mexicaines de faire face à la vague de disparitions sans précédent que connait le Mexique depuis 2006.

Coordinateur de la Casa del Migrante de Saltillo depuis six ans, Juan José Villagómez était en tournée en Europe avec PBI début octobre pour sensibiliser les autorités et l’opinion publique à la problématique des migrants au Mexique.

Donny Reyes est le coordinateur général de l’association Arcoiris, une ONG qui défend les droits des personnes LGBTI (Lesbiennes, Gays, Bi, Transsexuelles et Intersexuelles) au Honduras. Cette association, née en 2003, travaille sur des thématiques de santé intégrale, défense et promotion des droits humains de la diversité sexuelle hondurienne, plaidoyer politique et recherches.

Les difficultés suivantes ont été constatées dans la mise en œuvre de ces mécanismes :

- Le manque de ressources de l’Unité pour les droits humains ne permet pas une gestion adaptée des demandes de protection ;

- Les mesures de protection sont mises en place très lentement, or, pendant ce temps, les défenseuses et défenseurs des droits humains (ci-après DDH) et les journalistes continuent à être soumis à des risques élevés ; 

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