Dans un contexte de débats intenses et de manifestations au Mexique au sujet de la création d’une Garde nationale pour assurer la sécurité publique, la Cour Interaméricaine des Droits Humains (CoIDH) a publié le 28 novembre 2018 sa décision dans le cas Alvarado, un cas emblématique de disparitions forcées causées par le contexte de militarisation. Les disparitions avaient eu lieu en 2009 dans l’État de Chihuahua, au Nord du Mexique.

«Chaque fois c’est la même chose, à l’approche de la date anniversaire de Pasta de Conchos on vient me chercher pour que je raconte une fois de plus pourquoi je ramasse des déchets… Ce n’est pas un loisir. Mon fils vivait avec moi et me soutenait financièrement […] C’est à cause des autorités que je travaille à la déchetterie depuis la mort de mon fils.

A l'occasion du Sommet International des Défenseur.e.s des Droits Humains (DDH) qui s'est tenu à Paris les 29, 30 et 31 octobre, nous avons réalisé des entretiens avec quatre défenseur.e.s accompagné.e.s par PBI. L'occasion de revenir sur leurs impressions quant à ce sommet mais aussi sur leur combat et leurs espoirs pour l'avenir.

 

Conférence le mardi 2 octobre à 19h au CICP (1er étage, salle verte)

 

La section française des Brigades de Paix Internationales est heureuse d’accueillir trois défenseur.e.s latino-américains le mardi 2 octobre pour une conférence sur le thème : "Défendre les droits humains en Amérique latine: regards croisés Mexique-Honduras-Colombie"

Le mois de janvier 2019 a marqué un triste anniversaire : celui des assassinats de deux leaders rarámuri de la Sierra Tarahumara, dans le Nord du Mexique. Isidro Baldenegro López, assassiné le 15 janvier 2017, était défenseur de l’environnement et luttait en particulier contre l’abattage illégal d’arbres dans la commune de Guadalupe y Calvo. Son travail était reconnu de longue date et soutenu par de nombreuses organisations internationales. Il avait notamment reçu le prix Goldman en 2005.

Le 1er juin 2018, plus de seize ans après les faits, un tribunal de district a finalement rendu un verdict dans l'affaire Valentina Rosendo Cantú. Les officiers militaires Nemesio Sierra García et Armando Pérez Abarca ont tous les deux étés condamnés à dix-neuf ans de prison pour viol et torture. Depuis 2014, grâce à des cas comme celui-ci, les crimes commis par les militaires contre des civils ne sont plus traités par les tribunaux militaires mais par les tribunaux civils.

En juillet 2018 auront lieu les prochaines élections générales au Mexique. En 2012, le Président Enrique Peña Nieto était présenté comme le candidat capable de réduire l’insécurité, mais force est de constater que bien au contraire, six ans plus tard, le Mexique subit une véritable crise des droits humains. L’indignation suscitée au Mexique et à l’international par la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa a permis d’ouvrir la boîte de Pandore et d’exposer d’autres cas emblématiques de cette crise.

A l’occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, PBI souligne les défis auxquels les victimes de disparitions forcées doivent faire face et célèbre leur combat en faveur de la justice.

Suite à la mobilisation de la population (principalement des professeurs) de Oaxaca concernant des réformes éducatives, de violents affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces de police le 19 juin. Le bilan est lourd : 8 exécutions extra-judiciaires, 25 arrestations arbitraires et une trentaine de blessés. PBI demande, entre autres, au gouvernement de respecter le droit de manifester.

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