Guillermo López Lone fait partie de l’Association des Juges pour la Démocratie (AJD), une organisation fondée en 2006, afin de renforcer l’Etat de droit et les institutions démocratiques au Honduras, notamment le pouvoir judiciaire.
Lors du coup d’Etat de juin 2009 au Honduras, la Cour suprême de Justice a soutenu le renversement du président Zelaya par l’armée, validant ainsi la rupture de l’ordre constitutionnel. Certains juges, membres de l’AJD, ont condamné le coup d’Etat et ont rejoint les manifestations et les protestations dénonçant le putsch militaire. Une procédure disciplinaire a été ouverte contre quatre juges, dont Guillermo López Lone, et en 2010, ceux-ci ont été démis de leurs fonctions judiciaires.
L’affaire a été portée par l’AJD devant la Cour interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH), pour violation des droits à la garantie judiciaire, du principe de légalité, de liberté d’expression, de liberté d’association, des droits politiques, de protection judiciaire et du droit de se réunir.
En octobre 2015, la CIDH a reconnu l’Etat hondurien coupable et a ordonné une réintégration des juges destitués dans leur fonction judiciaire, une indemnisation pour les dommages matériels et moraux, et la publication du jugement dans les médias et sur le site internet officiel du gouvernement. Pourtant à ce jour, l’Etat hondurien refuse d’appliquer la décision de la CIDH en réintégrant les juges dans leur fonction, fragilisant l’indépendance du pouvoir judiciaire et donc de l’Etat de droit.
PBI Honduras a réalisé un suivi de ce cas emblématique et a accompagné ponctuellement des membres de l’AJD ces deux dernières années.
Guillermo López Lone sera en tournée dans plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Belgique, Suisse et France) afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la fragilité de l’Etat de droit au Honduras, sept ans après le coup d’Etat militaire.