Dans plusieurs États mexicains, des restrictions ont été adoptées quant au droit à la liberté d’expression et à celui de manifester pacifiquement. PBI est extrêmement préoccupée par ces développements récents.
Les autorités locales des États de Puebla, Qunitana Roo et du Chiapas ont approuvé récemment des lois permettant un plus grand contrôle des manifestations publiques, l’utilisation d’armes mortelles ainsi que des actions ponctuelles de la police préventive. Ces mesures limitent la marge de manœuvre des personnes qui s’engagent pacifiquement pour la justice. La Déclaration des Nations unies sur la protection des défenseurs des droits de l’homme (DDH) précise que ces derniers ont le droit de manifester pacifiquement et de dénoncer les abus. Il est inquiétant de constater que le travail des DDH sera affecté et affaibli par ces initiatives législatives. La marche du Mexique vers la paix et le respect des droits humains universels n’en sera que davantage ralentie.
La société civile du Mexique condamne ces récents développements
La société civile mexicaine est sortie dans la rue pour condamner ces nouvelles lois et déplorer l’oppression et les attaques récurrentes contre les manifestants et contre les DDH. Plusieurs organisations sociales comme la Frente por la Libertad de Expresión y la Protesta social (Front pour la liberté d’expression et la protestation sociale) ont publié récemment un rapport intitulé Control del Espacio Público: Informe sobre Retrocesos en las Libertades de Expresión y Reunion en el Gobierno (Le contrôle de l’espace public: informations sur les restrictions des droits d’expression et de manifestation mises en place par l’actuel gouvernement).
PBI appelle les autorités à prendre des mesures
PBI rappelle l’État mexicain à ses obligations de garantir ces droits qui sont d’ailleurs reconnus aux niveaux national et international. En outre, PBI demande aux autorités que lorsque de telles modifications législatives sont prévues, la société civile soit consultée. Enfin, PBI demande également aux autorités locales de reconnaitre l’importance du travail des défenseurs et défenseuses des droits humains.