Ce dimanche 15 juin 2014, les Colombiens ont réélu Juan Manuel Santos au second tour présidentiel, lui permettant ainsi de poursuivre le processus de paix avec les guérillas d’extrême gauche, pour mettre fin au conflit armé qui a ravagé le pays pendant plus d’un demi-siècle. Les dialogues entre les FARC et l’Etat colombien ont commencé en 2012. En novembre 2013, ils ont réussi à se mettre d’accord sur l’un des sujets importants qui est la participation politique, avec notamment une garantie de participation politique directe pour les mouvements sociaux.
PBI déplore cependant que rien n’ait été prévu sur la façon de garantir le travail des défenseur.e.s et des organisations des droits humains.
Défenseur.e des droits humains : activité à haut risque
Entre 2009 et 2013, 219 défenseurs des droits des hommes (DDH) ont été tués en Colombie. Malgré des progrès en matière de protection, les agressions augmentent chaque année.
Donc même s’il y a une volonté d’instaurer la paix, la défense des droits humains reste une activité à haut risque en Colombie et elle le restera tant qu’il n’y aura pas de vraies mesures politiques pour les protéger. De plus, l’une des plaintes des DDH est l’absence de progrès dans les enquêtes sur les meurtres des activistes des droits humains. En effet, il y a une impunité dans 95% des affaires de meurtres entre 2009 et 2013, et de 100% lorsqu’il s’agit de menaces.
PBI Colombie demande :
- Une reconnaissance publique des DDH par le président colombien et les hauts fonctionnaires du gouvernement.
- La mise en place d’actions qui obligent les autorités régionales à mettre en œuvre les accords nationaux.
- Le Rapporteur spécial sur la situation des DDH recommande également que la Colombie assure aux DDH le droit d’exercer leur travail dans un cadre juridique, institutionnel et administratif favorable.
Lien vers l’article original de PBI Colombie (en espagnol).